top of page

PIAL : LA MOTIVATION REELLE DU MINISTERE PAR SES TEXTES

  • Photo du rédacteur: CoordoCollectifsAESH
    CoordoCollectifsAESH
  • 5 mars 2019
  • 4 min de lecture

Les documents préparatoires du Ministère de l’éducation nationale témoignent de la réelle motivation des PIAL : gestion de ressources humaines et restrictions budgétaires !

Parce que le Secrétariat d’Etat aux personnes handicapées ne trouve toujours pas opportun de diffuser sur son site, les documents sur les PIAL qui nous ont été présentés, lors de la restitution finale du 11/02/2019, à l’issue la pseudo-concertation sur l’Ecole inclusive,Parce que le Ministre de l’éducation nationale omet de s’exprimer clairement sur les réelles intentions mise en place derrière ce dispositif technocratique,Parce qu’il est intéressant de relire alors l’article dans lequel la déléguée ministérielle à l’inclusion au Ministère dévoile les réelles motivations du dispositif des PIAL,Parce que les PIAL représentent un réel danger pour l’école inclusive et les conditions de travail des AESH,

Nous avons le plaisir de vous livrer in extenso le document présenté par la DGESCO, le 23 janvier 2019. Mais auparavant, vous trouverez ci-après l’interview de la Déléguée ministérielle à l’inclusion scolaire au Ministère de l’Education Nationale.

Ces deux documents illustrent clairement la seule motivation de ce pseudo-dispositif : l’économie budgétaire et la mutualisation forcée des AESH !

L’ article paru dans AEFINFO paru le 07/01/2019

Éducation inclusive : la "demande inflationniste" d’accompagnement oblige à repenser la GRH dans les académies

Les demandes d’accompagnement des élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire sont en hausse de 14 % chaque année, une tendance qui "pose beaucoup de soucis de gestion", souligne Isabelle Bryon-Nau, déléguée ministérielle à l’inclusion scolaire au MEN. Intervenant le 7 janvier 2019 lors de journées nationales sur l’éducation inclusive organisées par l’Espé de Caen, elle a présenté quatre "chantiers" et en particulier une "nouvelle forme d’organisation" pour faciliter la GRH dans les académies, les PIAL (pôles inclusifs d’accompagnement localisé).

Isabelle Bryon-Nau, déléguée ministérielle à l'inclusion scolaire au ministère de l’Éducation nationale :

Aujourd’hui, 45 % des élèves en situation de handicap scolarisés en milieu ordinaire bénéficient d’un accompagnement, une demande en hausse de 14 % par an "qu’on ne maîtrise pas du tout et qui pose beaucoup de soucis de gestion", indique Isabelle Bryon-Nau, déléguée ministérielle à l’inclusion scolaire au MEN en ouverture de journées nationales sur l’éducation inclusive, organisées les 7 et 8 janvier 2019 à Caen. La part des élèves accompagnés était en 2006 de 13 % pour le secondaire et 25 % pour le primaire, contre respectivement 34 % et 58 % en 2017.

La France compte désormais 45 000 élèves accompagnés dans le second degré et 105 000 en primaire, avec côté personnels 18 500 ETP mobilisés dont 12 000 par l’Éducation nationale et 6 500 par les services sanitaires et médico-sociaux. Au total, le ministère dénombre 320 000 élèves en situation de handicap et scolarisés (dont 181 000 dans le premier degré et 140 000 dans le second), auxquels s’ajoutent quelque 80 000 élèves scolarisés dans les établissements sanitaires et médico-sociaux. L’augmentation est d’environ 10 % par an (+7 % dans le primaire et +16 % dans le secondaire).

Concertation, guide qualité et plateforme pour les enseignants

Face aux difficultés de GRH rencontrées par les académies pour répondre aux demandes croissantes des parents, le ministère expérimente un dispositif inspiré des "pôles d’accompagnement coordonnés" à Marseille, signale Isabelle Bryon-Nau.

Les PIAL (pôles inclusifs d’accompagnement localisé) sont censés répondre à la "problématique de l’accompagnement humain" dans un contexte de "demande inflationniste" : le nombre d’élèves en situation de handicap augmente de 7 % à 8 % par an, les demandes d’accompagnement par un AESH de 13 % à 14 %. Les familles apparaissent aussi "de plus en plus exigeantes" et veulent une réponse immédiate, "elles n’acceptent plus qu’on leur dise qu’un recrutement est en cours ».

"Les académies ne sont pas outillées pour faire face à la GRH de ces personnels", constate Isabelle Bryon-Nau. Les PIAL sont donc pensés comme "une nouvelle forme d’organisation" pour coordonner les moyens d’accompagnement en fonction des besoins des élèves. L’idée est de permettre aux établissements, qui comptent parfois 15 à 20 accompagnateurs, de "gérer au mieux" en fonction des besoins identifiés.

"Il s’agit de donner la main au plus près du terrain", l’aide mutualisée étant "le premier principe" et l’aide individualisée "réservée aux élèves qui en ont vraiment besoin". Avec 242 PIAL implantés cette année, les académies en ont chacune 12 en moyenne.

Sur l’éducation inclusive le ministère a aussi lancé une "concertation" en octobre dernier (lire sur AEF info), articulée autour de trois axes, mentionne Isabelle Bryon-Nau : l’amélioration et la simplification des parcours, le métier d’AESH et les PIAL. Cette concertation intervient alors qu’un plan a été présenté pour parvenir à une école "pleinement inclusive" d'ici 2022 (lire sur AEF info). Le ministère publie également depuis décembre dernier un guide d’autoévaluation "pour inciter les établissements à avoir une démarche qualité et favoriser le travail en équipe", Qualinclus.

Une Plateforme pour les enseignants pour la rentrée 2019

Une plateforme "CAP école inclusive" est en développement avec Canopé pour proposer aux enseignants un parcours afin de les aider dans la prise en charge d’un élève en situation de handicap. Ce service vise à éviter de "se perdre dans la profusion de ressources" en présentant "de manière très pragmatique" des usages constatés sur le terrain. Inspirée d’un dispositif pensé par dans les Hauts-de-Seine (académie de Versailles), la plateforme sera mise en test au dernier trimestre de l’année scolaire pour une première mise en ligne à la rentrée 2019.

S’il nous restait des doutes sur la capacité du gouvernement à concevoir l’Ecole autrement que comme un investissement à perte, la lecture de cet article nous les ôte tous !

Ce serait dommage de mettre « un pognon de dingue » dans l’avenir de la société !

















 
 
 

Comments


©2019 by CCAF : Coordination de Collectifs AESH de France. Proudly created with Wix.com

bottom of page